Parce que non, définitivement non, l’UGC ne fait pas uniquement référence à une chaîne de cinémas. Explications de ce phénomène qui pourrait bien être une partie du renouveau du E-Learning.
De quoi parle t’on ?
Parce que commençons par le commencement, si vous le voulez bien.
Apparu en 2005, le terme d’UGC (acronyme de: ‘User Generator Content‘) est l’héritier du ‘Crowdsourcing’, cette tendance également connue sous le nom de ‘production participative’.
L’UGC fait partie de notre quotidien, sans même que l’on le sache. Prenez par exemple Wikipédia, gigantesque encyclopédie alimentée par ses utilisateurs. C’est de l’UGC. Autre exemple: Trip Advisor, où les notes et commentaires des différents utilisateurs sont la pierre angulaire du site.
En fait avec l’UGC, l’utilisateur est placé au centre de la stratégie de contenus. Ce qui explique que le marketing se soit rapidement emparé de cette stratégie, afin de créer de l’engagement. On peut citer comme exemple Ikea Malaisie, qui en 2014 lançait le ‘Look Alike Contest’ qui consistait à demander aux fans de se déguiser en produits emblématiques de la marque suédoise.
Même le secteur audiovisuel a appliqué cette logique, avec la tendance de ‘social TV‘ où les spectateurs sont amenés non seulement à interagir avec le programme, mais également à créer du contenu. Par exemple, en 2013 la série télévisée participative ‘What Ze Teuf’ proposait aux internautes, chaque soir, d’imaginer la suite du scénario.
Appliqué au E-Learning :
Concrètement, l’UGC appliqué au secteur du E-Learning permet plus de réactivité. En effet, on anticipe les besoins de formation (puisque la demande de formation ne vient plus d’en haut). Toute personne disposant d’un savoir peut alors le proposer et le partager pour combler une lacune qui aurait été observée dans la société. Cette évolution est rendue possible par plusieurs éléments, mais surtout parce que les outils sont de plus en plus faciles à utiliser, que ce soit: les outils de captation vidéo (coucou votre smartphone qui charge innocemment), les outils pédagogiques en ligne que l’on peut intégrer (les objets intégrés) et même les outils auteurs.
De cette façon, le collaborateur est valorisé. Si l’on se réfère à la pyramide de Maslow, on se rapproche du niveau 4, le besoin d’estime, qui se caractérise par le sentiment d’être utile et d’avoir de la valeur tout en conservant son identité.
Il permet également plus de diversité, autant dans la forme que dans le fond. Par contre, et c’est le principal souci de l’UGC, tout le monde peut partager une connaissance certes, mais tout le monde ne peut pas pour autant devenir ingénieur pédagogique en un claquement de doigts. Ingénieur pédagogique c’est un métier, une formation. Encore une fois, ces contenus créés par vos prospects/collaborateurs peuvent bien sûr être intégrés à un module de formation, mais ce n’est pas le premier objectif.
Autre intérêt pour les organismes, l’UGC permet une meilleure perception des collaborateurs, de leurs centres d’intérêts, de leur savoir, et de leur façon de le transmettre. Contrairement au Machine Learning, avec l’UGC on a donc une dimension humaine poussée. En faisant le choix d’ inclure l’UGC dans un module de formation, on propose alors une formation personnalisée, qui sort des sentiers battus.
Pour qui ?
C’est là que c’est intéressant. N’importe quelle petite structure peut s’appuyer sur une logique d’UGC. Qui plus est, en intégrant l’UGC, on réduit les coûts. Autant de raisons de proposer à vos collaborateurs/prospects de partager leurs savoirs !