Qu’est-ce que le social learning ?
Le social learning, c’est apprendre avec et grâce aux autres.
Le caractère social de l’être humain est important dans le déroulement de son développement. La méthode d’apprentissage dont nous parlons est donc parfaitement adaptée à notre évolution.
Nous pouvons aussi parler de « peer learning » ou encore de « collaborative learning ». Ce sont des apprentissages par des pairs, une méthode qui permet de bénéficier du savoir de ses collaborateurs ou de toute personne de notre entourage. Des outils peuvent être utilisés pour aider à ne pas perdre les connaissances des employés, dans le cadre d’une entreprise, par exemple.
Toutes ces notions n’ont presque pas de nuances, elles désignent toutes un apprentissage participatif basé sur la coopération des apprenants. Avec la méthodologie du social learning, ils ne sont plus passifs mais acteurs de leur formation.
« Le social learning c’est la capacité pour un groupe de personnes d’apprendre ensemble et de co-construire du savoir. »
— Huelvan, Co-fondateur de la plateforme de social learning Beedeez —
Cette technique de formation évolue avec le digital. Elle migre sur mobile principalement, et entraîne les réseaux sociaux dans son déroulement.
Albert Bandura
La théorie la plus importante du social learning est celle du psychologue Albert Bandura. Il montre qu’un individu apprend mieux en prenant une personne proche comme modèle.
A noter qu’il ne s’agit pas de simple mimétisme, mais de s’appuyer sur l’observation pour construire son propre fonctionnement, en allant jusqu’à générer de nouvelles compétences au-delà du modèle.
Le social learning se repose sur quatre processus distincts :
- l’attention
- la rétention
- la reproduction
- la motivation
L’apprenant ira encore plus loin, en générant lui-même de nouveaux savoirs et compétences.
Le modèle 70-20-10
Ce modèle a été développé dans les années 90 par le Center for Creative Leadership de l’Université américaine de Princeton. C’est suite à une étude de 200 réponses de managers que ces chiffres ont pu être établis :
- 70% des connaissances sont apprises par le biais de l’activité et de l’expérience
- 20% par le biais des interactions sociales
- 10% par des formations académiques
En résumé, 90% des savoirs s’acquièrent de manière informelle. Le social learning a donc tout à fait sa place dans les formations actuelles.
Plus qu’une méthodologie, un état d’esprit
Dans un groupe de social learning, chacun est à la fois apprenant et enseignant. Il y a un enrichissement mutuel.
Cela déconstruit le traditionnel schéma de diffusion de savoir, vertical et à sens unique. On se rappelle tous de nos études en tant qu’élève, la plupart du temps passif, recevant uniquement de la connaissance du professeur sans être ni acteur ni collaborateur. Le social learning bouscule ces codes.
Les réseaux sociaux et communautés
De nombreux réseaux sociaux se sont développés, avec chacun un rôle différent. Le contenu que l’on poste ou que l’on voit n’est pas le même d’une plateforme à une autre. Par exemple, Instagram a un autre objectif que Twitter.
Ces réseaux offrent une structure et des sources d’informations. Il faut toutefois savoir naviguer pour éviter les infox.
Dans une communauté, une confiance est installée entre internautes, mais surtout envers la personne d’influence à la tête de ce regroupement. Cela correspond à des relations para sociales, à sens unique envers une personnalité publique. Ce cadre génère un accompagnement, qui encourage à l’action.
Les utilisateurs s’entraident et s’enrichissent mutuellement sur leurs centres d’intérêts communs. Un but les unit et les porte. L’impact du monde des influenceurs et de leurs communautés est de plus en plus fort, bien que récent.
Apprendre en interagissant
Que ce soit digital ou non, nous apprenons de nos discussions et de nos interactions réciproques. Contrairement à une écoute passive, dans un échange nous pouvons obtenir des éclaircissements, des explications.
Le social learning fait ses preuves et devient une des tendances de la formation. Il y a un fort enjeu en ce qui concerne les travaux de groupes : forums, débats, collaborations et entraides sont possibles. L’elearning est ainsi humanisé.
Pour en apprendre plus sur les actualités du e-learning, lisez nos articles sur les tendances de la formation : première partie et deuxième partie.
Interagir nous engage et nous fait agir, ce qui favorise la mémorisation. Débattre avec d’autres personnes amène des connaissances riches de plusieurs points de vue.
La transmission des savoirs
Le groupe favorise l’apport de témoignages et de conseils. La transmission de connaissances est un axe central du social learning.
Sur internet, les blogs et réseaux sociaux permettent de s’exprimer sur son expérience, son vécu. La parole est réciproque. Les retours d’expériences enrichissent les moins expérimentés.
Quel meilleur moyen d’apprendre si ce n’est avec une personne directement concernée par le sujet ?
Les avantages
- Coût faible, voire inexistant
- Engagement de l’apprenant : autonomie dans l’apprentissage qui pousse à l’action
- Satisfaction de l’étudiant : sentiment d’appartenance à un groupe et de réussite personnelle
- Valorisation des compétences des collaborateurs, dans le cadre d’un partage de connaissances entre collègues
Les inconvénients
- Apprentissage difficile à structurer
- Possibilité d’infox
Pour aller plus loin
Le social learning est le fait d’apprendre avec et grâce aux autres. C’est un apprentissage participatif basé sur la coopération. Il s’étend jusque sur internet avec les réseaux sociaux. Chacun est à la fois apprenant et enseignant, c’est un enrichissement mutuel. Cela bouscule le schéma vertical de diffusion des savoirs.
Albert Bandura théorise le fait qu’un individu apprend mieux avec une personne proche comme modèle. Il établit un cône d’apprentissage qui classe les manières d’apprendre. Selon lui, le social learning possède quatre processus : l’attention, la rétention, la reproduction et la motivation.
Le modèle 70-20-10 montre que 70% des connaissances sont apprises grâce à l’activité et à l’expérience, 20% avec des interactions sociales et 10% par des formations. La plupart des savoirs s’acquièrent donc de manière informelle.
Les réseaux sociaux ont un fort impact de social learning avec les communautés et les relations para sociales. En plus, on apprend et on mémorise davantage en interagissant. Une transmission des savoirs peut avoir lieu.
Les avantages résident autour du faible coût, de l’engagement et de la satisfaction que cela procure à l’apprenant. La possibilité d’infox et la difficulté de structuration de l’apprentissage sont les inconvénients.
Alors, qu’attendez-vous pour vous lancer dans le social learning ?
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