Le Digital Learning, ou l’apprentissage pour tous. 1ère partie : personnes souffrant de troubles mentaux

Le système éducatif, notamment celui français, présente des failles évidentes (dont par exemple des classes et amphis surchargés qui empêchent tout accompagnement un tant soit peu individualisé). Il existe toute une population d’exclus pour qui ce système mis en place n’est pas adapté. C’est là qu’entre en jeu le Digital Learning, qui pour certaines personnes, va devenir un outil de la 2nde chance, en accord avec l’article 26 de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen :  « Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite. »

Dans ce dossier, qui sera constitué de plusieurs parties, nous verrons quelles sont les initiatives de Digital Learning mises en place auprès de populations d’exclus (que ce soit des personnes souffrant de troubles mentaux, de personnes incarcérées et auprès de migrants).

-Personnes souffrant de troubles mentaux :

A Battersea, (quartier du sud-ouest de Londres), l’association Share Community(association dont le but est l’accompagnement professionnel de personnes souffrant de troubles mentaux) a ouvert un centre d’ Immersive Learning.

Le concept ? Une pièce composée de murs et d’un sol interactif qui permettent de recréer n’importe quel environnement et scénario de la vie quotidienne. Ainsi immergés, les personnes atteintes d’autisme et plus généralement de déficiences mentales sont amenées à mieux appréhender le monde extérieur et à acquérir une plus grande autonomie.

media.discovermine.com

Pourquoi la démarche est intéressante? Parce que l’Immersive Learning dans le cas présent n’est pas qu’une expérience personnelle (comme cela est le cas avec un casque de réalité virtuelle). L’expérience, en plus d’être immersive et ludique,  est collective, ce qui contribue à lutter contre l’exclusion que peuvent connaître ces personnes.

A noter par ailleurs qu’en France, la fondation Orange organise jusqu’au 28 septembre un appel à projets autour des outils numériques au service de l’autisme, à retrouver ici.

S’il est finalement assez simple de trouver des modules de formation à destination des personnels d’accompagnement, des familles, les initiatives conçues spécialement pour ces apprenants sont encore malheureusement encore marginales. Il ne reste donc plus à espérer qu’une réflexion poussée va être menée afin que cette lacune n’en soit plus une dans les très prochaines années.

 

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