Le generative learning, c’est quoi ?
Le generative learning, ou apprentissage génératif, est une pédagogie active et constructive. Elle implique d’intégrer les nouvelles informations à ses connaissances antérieures, de réorganiser, résumer et construire autour des nouvelles connaissances.
C’est un processus qui met en valeur la création de liens significatifs par l’apprenant lui-même. La pratique prend une part importante dans cet apprentissage. L’étudiant est acteur de sa formation.
La méthodologie du generative learning repose sur la métacognition et la motivation de l’élève. La métacognition est la perception qu’à l’élève de ses connaissances et de ses apprentissages. En la travaillant, il pourra être capable de contrôler et de réguler son fonctionnement.
Le generative learning s’articule autour de quatre clés essentielles :
- L’intégration : c’est s’approprier les informations pour les assimiler et les ancrer dans la mémoire à long terme
- Le rappel : on utilise les informations déjà apprises par l’apprenant, stockées dans sa mémoire à long terme, pour faire des liens durables
- L’élaboration : créer des liens entre les diverses connaissances enseignées
- L’organisation : la gestion des nouvelles informations acquises, par rapport aux anciennes
Histoire du generative learning
Le psychologue pédagogique Merlin C. Wittrock a introduit la théorie du generative learning en 1974.
Pour la mettre en place, il s’est basé sur la théorie des schémas de Frederic Barlett, introduite en 1932 et développée dans les années 70 par Richard Anderson. Celle-ci dit que le processus d’apprentissage est centré sur la mémoire déjà acquise, comportant des schémas d’organisation, dans laquelle on vient ajouter des nouvelles informations. Ces schémas sont construits à partir de nos souvenirs et de nos expériences. Ils permettent de trier et de structurer ce que l’on apprend.
Comment mettre en place un generative learning ?
Il y a 8 méthodes pour appliquer un generative learning :
- Résumer : les étudiants doivent reformuler ce qu’ils viennent d’apprendre avec leurs propres mots et de résumer les informations les plus importantes. C’est un travail de synthèse qui leur permet de tirer les points forts de la leçon. C’est aussi un exercice de tri et de hiérarchisation en fonction de l’importance de telle ou telle connaissance.
- Cartographier : les élèves représentent spatialement les données centrales de la leçon, en faisant, par exemple, des cartes mentales, tableaux, graphiques… Cela aide aussi les étudiants qui fonctionnent avec une mémoire visuelle. Il y a aussi un travail de tri des informations pour ne pas surcharger les schémas.
- Dessiner : le principe est similaire à celui pour la cartographie, mais cette fois, avec des dessins. On peut créer des petites bandes dessinées, des illustrations… Cela n’a pas besoin d’être compliqué, ni d’un niveau de dessinateur professionnel, on fait comme on peut !
- Imaginer : se représenter mentalement les nouvelles informations nous aide à les ancrer dans la mémoire via l’imagerie mentale. L’information concernée sera directement liée à l’image que nous avons imaginée. C’est une façon de tisser davantage de liens et de former des rappels entre les connaissances apprises.
- Se tester : l’auto-évaluation est efficace comme pratique de récupération des connaissances. C’est important qu’un élève se donne des challenges pour tester son assimilation des données. Cela peut aller de la récitation d’une leçon, à des exercices ou encore des quiz. Les retours de ce travail pourront indiquer à l’étudiant ses points forts et ses points faibles, ce qu’il doit encore travailler, les progressions à réaliser…
- S’expliquer à soi-même : se refaire le cours à soi-même, pour reformuler avec ses propres mots, est une activité très intéressante pour la mémorisation. On peut aussi se poser des questions ou penser tout haut.
- Enseigner à d’autres : c’est un exercice à faire pratiquer aux élèves sous forme de discussions de groupe, de collaborations, d’exposés… C’est un bon moyen d’enrichir les connaissances d’un apprenant en l’entrainant à l’explication. Cela permet aussi des échanges entre étudiants, chacun peut apporter aux autres la manière dont il a compris la leçon ou sa façon d’expliquer. C’est aussi une approche de social learning.
- Mettre en action : la mise en scène pratique relie un geste ou une sensation à un souvenir, c’est donc la mémoire kinesthésique qui est sollicitée. Plus on touche à différents types de mémorisation, et plus on est sûrs de prendre en compte le fonctionnement de chacun des élèves.
En résumé
Le generative learning est une manière d’apprendre qui favorise l’action de l’étudiant. Il va solliciter des schémas déjà acquis pour en créer de nouveaux ou étoffer les anciens.
Il y a quatre clés qui constituent les piliers de cette méthodologie : l’intégration, le rappel, l’élaboration et l’organisation.
Frederic Barlett a créé la théorie des schémas, sur laquelle s’est basé Merlin C. Wittrock pour théoriser le generative learning, en 1974.
Pour mettre en place un generative learning, vous pouvez développer 8 méthodes : résumer, cartographier, dessiner, imaginer, se tester, s’expliquer à soi-même, enseigner aux autres et se mettre en action.
Pour aller plus loin
Qu’est-ce qu’un schéma en psychologie ?
8 façons de promouvoir l’apprentissage génératif
Instructional Design Models and Theories: The Generative Learning Theory
What is Generative Learning? – Innerdrive
What is Generative Learning? – Cognota
8 ways to promote Generative Learning